Le Venture Capital : un métier de chercheur d'or !

mardi 17 juin 2025

Le Venture Capital, connu sous le nom de capital-risque en France, est un métier particulier, dans le sens où toute la performance se joue souvent sur un investissement.

Un seul, sur plusieurs dizaines, voire centaines ! Oui, ça se passe vraiment comme ça 😊

Des années de travail qui se jouent sur un fil…

Un peu comme le chercheur d’or qui finit par rentabiliser ses années de recherche lorsqu’il trouve enfin la pépite.

On pourrait également faire l'analogie avec des chercheurs de trésors qui deviendraient riches et célèbres si et seulement s'ils parviennent à mettre la main sur le butin.

Un film génial à ce sujet, Gold, avec Matthew McConaughey, que vous avez aussi vu jouer le rôle du trader dans Le Loup de Wall Street (qui se tape sur la poitrine), retrace la vie d’un chercheur d’or et ses péripéties.

Cette référence cinématographique montre la quête, où plutôt l'acharnement, d’un personnage prêt à tout pour trouver de l’or.

Comme le VC, qui ne loupe jamais un rendez-vous, un call, un événement, pour ne pas passer à côté du deal de l’année qui lui permettra d’assurer la rentabilité de son fonds.

Car sans cela, il sera perdant, comme la majorité des fonds de VC, et devra annoncer à ses LPs (investisseurs) qu’il ne pourra malheureusement pas leur rendre un seul euro.

Cet acharnement pourrait paraître absurde pour un statisticien, car la probabilité de trouver de l’or un jour reste infime, au même titre qu’une société dont la valorisation atteindrait plusieurs milliards.

On peut d’ailleurs se demander si ce n’est pas naïf de la part de ces protagonistes, voire fou, de déployer autant d’efforts pour un résultat qui a aussi peu de chances de se produire.

Seriez-vous prêt à mettre tout ce que vous possédez maintenant, voire à vous endetter, pour peut-être trouver un gisement d’or qui vous rendra milliardaire ?

La réponse est non.

Mais alors, les VC sont-ils fous ?

Car oui, comme les chercheurs d’or, les VC passent leurs journées à préparer ce jour, où ils auront peut-être la chance de trouver un gisement, pardon, une potentielle licorne, capable de multiplier leur investissement par 50, 100, 1 000 et parfois plus !

Alors, chaque matin, les VC démarrent leur journée en équilibrant leur agenda avec une notion bien connue dans le secteur, “le coût d’opportunité”.

Étant beaucoup sollicité, ils effectuent un ratio simple, est-ce que le temps passé et l’effort pour cette tâche me rapproche un peu plus de mon but ?

C’est ainsi que les journées de VC sont rythmées, des rendez-vous, des déjeuners, des conférences, des podcasts, des partenariats, des milliers d’heures au téléphone (souvent qui ne serviront à rien), pour qu’un jour, peut-être, le téléphone sonne pour récupérer LE DEAL DE L’ANNÉE.

Ce sont donc parfois des mois, des années passés à ne presque rien faire en termes d’investissement, en préparation, prêts à sauter sur l’opportunité de la décennie.

Comme le chercheur d’or, rien ne sert à rien, chaque “piste” étudiée, élaborée, permettra peut-être de déboucher sur quelque chose de plus concret, de plus proche du butin.

Chaque exploration apportera une information supplémentaire pour mettre à jour sa carte au trésor.

Car sans cette pépite, le monde du VC n’existerait pas !

En effet, le rendement moyen des meilleurs fonds de ce type, appelé Tier 1, est en moyenne entre x3 et x4 sur une période d’à peu près 7 ans.

Sachant que le Tier 1 compte à peu près 10% des meilleurs fonds, on peut imaginer que 90% des VC réalisent plutôt un multiple inférieur à 2, donc un TRI plutôt autour de 10-15% par an, assez proche de ce qu’on peut retrouver dans le Private Equity, mais ça mériterait un autre article que sur ce sujet.

Ces chiffres prenant en compte le fait d’avoir trouvé de l’or, on peut considérer que les VC qui ne trouvent pas ces pépites perdent de l’argent.

En effet, si sur 100 investissements, vous réalisez x2 ou x3 sur 7 ans par exemple, sachant qu’une société vous a rapporté x100, il est clair que cette dernière lissera fortement vos gains à la hausse, et que sans cela, le retour global serait fortement affecté à la baisse.

Les VC sont définitivement des chercheurs d’or, et auront des approches différentes, pour arriver au même résultat.

Certains “mitrailleront” en partant du principe qu’il est difficile de savoir à l’avance qui sera l’heureux élu.

D’autres feront l’inverse, avec un niveau de sélection maximum, tout en augmentant la taille des tickets.

Beaucoup créeront des alliances pour être sûr que si le deal se met sur le marché, ils seront dans la boucle.

Mais comme le métier de chercheur d’or, la chance sourit souvent aux audacieux, et tout le monde a sa chance face à cet univers incertain, ce qui fait à coup sûr le charme de ce beau métier.

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